Un bon véliplanchiste ne craint pas d’aller à l’eau.

Contrairement aux idées reçues, le bon véliplanchiste n’est pas celui qui tombe le moins.

 

Pour Tom ;  « Quand on ne tombe plus c’est qu’on ne progresse plus, on ne tente plus rien, on n’expérimente plus rien. Tandis que chercher à s’améliorer, c’est tenter d’optimiser sa position et être à l’écoute de ses sensations et cela nécessite de prendre des risques comme celui de tomber».  

 

Comme on sait tous qu’on apprend beaucoup de nos erreurs, il suffit juste d’analyser pourquoi on est à l’eau. Même si elle est froide on y arrive toujours, une fois l’effet de surprise passé.

 

Que peut-on analyser pour comprendre pourquoi on n’est plus sur la planche ?

La planche à voile sport de glisse par excellence, combine équilibre, force et souplesse mais aussi une grande capacité à sentir son corps en mouvement sur une surface instable et à percevoir la position de ce corps dans l’espace.

 

Trouver son équilibre sur une planche est à ce titre plus affaire de sensations que de technique.

C’est pourquoi il est nécessaire d’être attentif à ce que l’on ressent de façon interne et personnelle.

On parlera de sensibilité profonde (proprioception) pour désigner au sens large la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps. Elle fonctionne grâce à de nombreux récepteurs musculaires et ligamentaires, aux voies et centres nerveux impliqués. On s’intéressera donc aux informations fournies par la voûte plantaire, les jambes et les bras.

 

Plus spécifiquement,  quand la perception est consciente, on parlera de kinesthésie qui est un élément clé de la coordination main-œil et de la mémoire musculaire. C’est pourquoi l’entraînement régulier est un gage de progression.

 

A ces sensations conscientes et inconscientes s’ajoutent les sensations du vent sur le corps, en particulier sur le visage, qui informent sur la force et la direction d’éole. 

 

La particularité de la planche tient au fait que la voile a deux rôles, elle sert à la fois à se diriger donc à changer de direction et à avancer. 

-          Pour agir sur la direction, les bras entrent en action de façon à jouer sur  l’inclinaison de la voile. A faible vitesse, il suffit de pencher en avant ou en arrière la voile pour obtenir un changement de direction.

-          à grande vitesse les pieds vont jouer un  rôle, car il faut lever la planche de l’eau pour laisser passer l’air dessous. Donc plus on va vite plus on va se reculer sur la planche.

 

Si la planche n’a pas de gouvernail, elle a en revanche un aileron 

Cette pièce, fixée à l'arrière sous la planche, l'empêche de glisser latéralement et lui donne un sens, c'est-à-dire un avant et un arrière. L’aileron permet aussi  de contrôler  la direction par inclinaison du flotteur via le pilotage au pied lorsque le planchiste fait varier son poids d'un côté à l'autre.

 

Que retenir de tout cela en quelques mots : 

Tout simplement qu’un  véliplanchiste, ça pense beaucoup avec ses pieds.