Les phoques

Bienvenue au pays des phoques 

 

Certains parmi vous ont peut-être déjà eu la chance, au hasard d’une rencontre, de les observer sur nos côtes. Le spectacle est en général assez magique et inoubliable. En effet, les eaux de La Manche possèdent une importante population de phoques. Je devrais plutôt dire deux populations assez importantes, car si vous y regardez de plus près, vous distinguerez facilement les deux espèces, mais avant de rentrer dans les détails, voici quelques informations intéressantes.

 

Revenu naturellement en France depuis quelques dizaines d’années, les différentes populations françaises sont en constantes augmentations. 

Les phoques sont des mammifères marins. Par conséquent, ils ont donc des poumons et non des branchies. Chez le phoque, la respiration s’effectue par les narines. De plus, il s’agît d’animaux à sang chaud, qui disposent d’un squelette et non d’arêtes. Enfin,  ces animaux sont vivipares, comme l’être humain, ce qui signifie que la mère donne directement  naissance à un petit et l’allaite. Celui-ci devra au bout d’une vingtaine à une trentaine de jours être autonome. En France, les principaux secteurs d’observations sont la pointe du Finistère, l’Archipel des Sept Îles, la Baie du Mont-St-Michel, la Baie des Veys et la Baie de Somme. 

 

Deux espèces :

Comme je l’ai dit auparavant, il existe donc deux espèces. Pour faire très simple, le phoque veau-marin se retrouve généralement sur les côtes sableuses, et le phoque gris, davantage sur les côtes rocheuses. Il est donc assez rare de pouvoir observer les deux espèces au même moment, excepté en Baie de Somme. Concernant La Manche, une première population de phoques veau-marin s’est installée en Baie du Mont-St-Michel ainsi qu’une seconde en Baie des Veys.  Les phoques gris, plutôt présent sur les côtes rocheuses des îles anglo-normandes peuvent parfois approcher de nos côtes.

 

Comment les reconnaître :

Le phoque veau-marin est tout d’abord le plus « petit » des deux espèces. Ainsi, un mâle adulte mesurera près d’1m80 pour un poids avoisinant les 100kg. Il s’agit déjà d’un beau bébé vous en conviendrez… Le phoque veau-marin se distingue également à la forme de sa tête. Comme le chien, par exemple, il dispose d’un museau. La période des naissances a lieu en été.

 

A l’inverse, le phoque gris, le plus « gros », à une tête qui ressemble davantage à celle d’un cheval ou les narines se trouvent dans le prolongement immédiat du front. A l’inverse du phoque veau-marin, chez le phoque gris, la période des naissances à lieu en hiver. Il mesure près de 3m pour un poids d’environ 200kg. Mieux vaut donc ne pas être dans les parages si l’envie lui prends de sauter sur votre paddle…  

Car, oui, ils peuvent approcher très près de la côte. De plus, ils ont un tempérament très curieux, surtout lorsqu’ils sont dans l’eau, car ils y sont très à l’aise. Cet été, un phoque veau-marin a été aperçu à plusieurs reprises sur les bancs de sable à l’intérieur du Havre de Regnéville/Mer. Ce comportement est très fréquent chez le phoque. Après une partie de pêche, le phoque vient en effet se reposer et se réchauffer sur les  bancs de sable. Souvent présenté comme une menace pour les pêcheurs, il convient de nuancer les faits. Bien que friand de poissons, le phoque veau-marin par exemple n’en consomme que 3kg par jour et apprécie surtout les poissons plats comme les soles.

 

Quelques conseils pour les observer sans les déranger :

Restez à distance, au moins 100 mètres, et observez-les aux jumelles.

Sachez ne pas vous imposer trop longtemps.

Ne vous dirigez jamais droit dans leur direction.

Pour finir, en cas d’échouage d’un animal, mort ou vivant, appelez le RNE (Réseau National Echouages) au 05 46 44 99 10 (ce réseau coordonne tous les échouages sur les côtes françaises)