Comment fait-on le point météo au CNC

La météo c’est LA préoccupation permanente de Cédric (le chef de base) et de ses acolytes. 

Voilà comment chaque jour on fait le point météo au CNC :

 

Sachant que les prévisions météo restent des prévisions et que les micros phénomènes météo se multiplient sur tout l’hexagone, ce qui prime ce n’est pas le bulletin météo de tel ou tel site mais le croisement des sources d’informations. A ce titre ce que l’on trouve sur internet est un indicateur mais il faut le coupler avec ce que l’on a devant les yeux, l’état du ciel, de la mer, le mouvement des fanions mais aussi le ressenti et le feeling pour estimer la situation du moment et son évolution.

 

Pour ce faire au moins 3 à 4 fois par jour, les moniteurs font le point :

• à l’intérieur face à l’écran internet en consultant au moins 3 sites (meteoconsult, XCweather, windguru).Avec ces sites, on a une visibilité sur une semaine qui doit ensuite, au jour le jour, être affinée avec ce qui se passe sur Coutainville.

 

• à l’extérieur : on observe, le ciel, la mer, on jette un œil sur la girouette située sur le toit de l’école et éventuellement on utilise l’anémomètre numérique en veillant à se placer à l’écart des descentes de plages soumises à « l’effet venturi » (voir CNC News n°3). Bien souvent le ressenti et l’expérience suffisent à évaluer la force du vent.

 

L’avantage du CNC indique Cédric, c’est qu’on a une vision à 180°. On surveille le vent d’ouest qui est le vent dominant du spot et comme avant d’arriver sur Coutainville, il passe par Jersey, on peut savoir avec un peu d’avance ce qui va arriver sur nous.

 

Les phénomènes météo, les plus fréquemment rencontrés ici sont les trombes et les brises thermiques :

Le 13 juillet, les moniteurs étaient en alerte, ils ont vu la trombe arriver, Benoit en a profité pour la photographier : cette mini dépression très concentrée apparaît au départ comme un gros nuage sombre à fond plat puis un vortex se forme au centre , une espèce de langue descend vers la mer, ça bouillonne sur l’eau, le nuage aspire l’eau de mer et grossit. Les bateaux ont été regroupés face à l’école pour ne rester sous le nuage et être prêts à accoster si nécessaire. Ce jour là, la trombe a continué sa route et après avoir touché terre, le nuage qui n’avait plus rien à aspirer s’est progressivement dégonflé.

 

En cas d’orage, la vigilance est accrue lorsqu’il y a un rafraîchissement rapide des températures.

Dans ce cas, le risque est réel et les bateaux encore sur l’eau doivent rentrer au plus vite.